Capillaire

Dégradé de couleurs

Bonjour les filles!!

J’espère que vous allez bien!! ☺

J’ai promis il y a quelques jours sur la page Facebook du blog, de parler de mon aventure capillaire coloristique. Coloristique est un mot qui n’existe pas mais rien ne m’empêche de l’inventer pour simplement désigner tout ce que j’ai pu entreprendre comme colorations pour arriver au résultat actuel. Je ne vais pas vous le cacher : ça a pris du temps, beaucoup de temps…

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Tout a commencé en octobre 2013, où j’ai réalisé mon tout premier henné (ouh ça fait deux ans déjà?!). Addicted aux colorations mais déprimée par les dommages qu’elles pouvaient causer aux cheveux, je me suis lancée dans l’aventure de la coloration dite naturelle en choisissant les plantes, le henné. Bien entendu, j’ai pris soin de lire beaucoup d’articles à ce sujet, d’en décortiquer les avantages mais aussi les inconvénients. Et finalement, j’ai tenté mon premier henné avec un sachet de la marque Nupur, composée de henné dit 100% naturel et de neuf plantes indiennes. Je n’ai personnellement aucun moyen de vérifier la qualité du henné ni de m’assurer qu’il est effectivement 100% naturel, alors comme à peu près tout le monde, je me fie aux étiquettes. Et le résultat a été plutôt pas mal.

Après 3 hennés consécutifs avec la marque Nupur (une application mensuelle), en janvier 2014 je décide d’essayer le henné rouge de Aroma Zone. Pourquoi pas? Après tout, il est lui aussi dit 100% naturel et beaucoup d’avis positifs sont partagés sur internet. Le résultat obtenu est plus foncé qu’avec le Nupur, plus vif mais mes cheveux sont également beaucoup plus secs. Il ne faut pas que j’omette de vous le dire : le henné à la base assèche beaucoup les cheveux, mais lorsqu’en prime, vous avez des cheveux afro, c’est pire! Il faut donc être prêt à consacrer du temps et de l’huile pour nourrir tout ça le plus régulièrement possible. N’étant pas toujours très assidue, à un moment donné mes cheveux sont devenus extrêmement secs à cause de toutes ces applications de henné (c’était en moyenne une fois par mois car il fallait entretenir les reflets), et en juin 2014, après presque un an d’addiction, j’ai du opter pour une petite coupe de graaaaaaandes pointes – comprenez que j’ai du vraiment beaucoup couper pour leur redonner du peps!

Après cette coupe, je n’ai pas tenu bien longtemps (je vous l’ai dit, je suis addicted aux colorations…) puisque j’ai repris le henné à peine quelques semaines plus tard. J’ai alterné entre le Nupur et celui d’Aroma Zone MAIS !!! … pour moi, dans tous les cas, il fallait absolument que le henné soit 100% naturel, et donc sans sels d’aluminium. Parce que lorsque votre henné contient des sels d’aluminium, c’est là que les problèmes commencent : casse, coloration verdâtre et j’en passe, le carnage! Et puis un jour, tout ce cuivre et cet acajou m’ont ennuyée ; j’ai eu eeeeeeeeeenvie d’avoir une couleur plus claire. Un petit blond par exemple. Juste tout petit. Mais la sagesse étant passée par là, j’ai choisi de ne colorer que mes pointes afin de ne pas courir le risque d’endommager la totalité de ma touffe. Vous comprenez, une boulette est si vite arrivée!

Je me suis donc dit : je ne colorerai que mes pointes, je n’utilise que du henné sans sels d’aluminium, je peux donc essayer une coloration sans ammoniac voir ce que ça pourrait donner! J’ai appliqué alors, uniquement sur les pointes, un peu de coloration blonde de Revlon sans ammoniaque (mais une autre marque sans ammoniaque aurait aussi pu faire l’affaire comme Clairol par exemple) et ai obtenu quelque petits reflets plutôt sympathiques.

A partir de là, j’ai essayé d’alterner à intervalles d’au moins deux/trois mois henné (sur toute ma chevelure) et coloration blonde (uniquement sur les pointes). Et au bout d’une année, je suis arrivée à ce dégradé d’aujourd’hui.

En fait, tout a été une question de patience, de temps, de précautions prises sur le choix des produits mais aussi d’entretien. Aujourd’hui mes cheveux ne sont plus secs. Mon dernier henné date d’avril 2015 je crois, et le prochain sera pour novembre ou décembre (et en plus, j’ai la flemme… Lol). Il est inutile de choisir d’agresser vos cheveux avec des colorations chimiques contenant de l’ammoniac et du henné mal choisi en un laps de temps record : vous allez les détruire! Il faut garder à l’esprit que par nature, les cheveux afro sont secs et qu’abuser de ce genre de procédés ne fera que les abîmer. Choisissez du henné sans sels d’aluminium et de préférence, des colorations chimiques sans ammoniac. Toutefois, je ne garantis pas que vous obteniez un résultat identique à celui que j’ai pu obtenir, tout ceci reste relatif bien entendu.

Aujourd’hui j’apprécie ma couleur. Je ne pense pas que je referai mes pointes blondes de si tôt. Je les laisse tranquilles! Après toute cette foire de toutes façons, ils le méritent amplement (lol).

N’hésitez pas si vous avez des questions, laissez-les en commentaires et j’y répondrai. Gros bisous!!

~ Much Love, Manouchka ~

Capillaire

‘Oui mais toi c’est différent…’

Coucou à toutes!
(et à tous si il y a quelques garçons qui passent par là et me lisent)…

Il y a quelques mois maintenant que l’envie me trotte dans la tête d’écrire ce billet. Mais si je n’y suis jamais arrivée jusqu’à lors, c’est surtout parce que je ne trouvais pas les mots. Les ‘bons’ mots pour exprimer le fond de ma pensée, les phrases les mieux appropriées.

Si il y a bien une chose dont je suis absolument ravie, et ce depuis que je blogue – j’ai débuté > ici < en 2009 – c’est bien le nombre de plus en plus important de femmes qui choisissent de revenir au naturel. En dehors de ça, le message a été largement diffusé et beaucoup ont saisi la possibilité que nous avions de prendre soin de nos chevelures afro, naturelles comme défrisées, en choisissant des produits adaptés à nos besoins, accessibles à toutes les bourses, que nous pouvions apprendre à définir nos propres types de cheveux et par conséquent, savoir ce qui était efficace ou pas, nécessaire ou superflu, et j’en passe. Bref, aujourd’hui, nous avons toutes plus ou moins la possibilité d’avoir accès à l’information et de décider par nous-mêmes de nos choix capillaires.

En 2009, lorsque j’ai commencé à faire des recherches ‘capillaires’ sur la toile, je m’en souviens encore, c’était parce qu’après un énième défrisage raté, mes cheveux se cassaient, tombaient, et que je me demandais si il n’y avait pas un quelconque moyen d’en prendre soin directement chez moi à la maison, sans passer par la case ‘coiffeuse’. En mars 2009, j’ai découvert Kanga, qui à l’époque tenait un blog qui (malheureusement) n’existe plus. Et je la remercie encore aujourd’hui, car elle a été le déclic de mon parcours capillaire. C’est bien en voyant les photos de sa chevelure crépue et naturelle que j’ai tout simplement pris conscience que le défrisage, je pouvais en fait décider et choisir de l’arrêter. Je n’ai pas réfléchi très longtemps puisque le jour même de la découverte du blog de Kanga, j’ai décidé d’entamer une transition de quelques mois et de ne plus jamais me défriser les cheveux. De là, par besoin d’avoir un journal de bord pour y noter toutes les anecdotes de cette nouvelle aventure, j’ai créé sur Skyblog ‘Tantine Metisse’ et j’ai ainsi commencé à partager, à ‘bloguer’ comme on le dit si joliment, à donner mon avis sur telle ou telle expérience capillaire. Tout a été très vite, j’ai big chopé en août 2009 (ça fera 5ans en août 2014) et petit à petit, ‘Tantine metisse’ a commencé à être lu par de plus en plus de personnes. Je suis très heureuse quand certaines m’écrivent pour me dire que le blog a été leur source d’inspiration ou de motivation, qu’il leur a donné le courage de revenir au naturel, qu’elles y ont trouvé des réponses à quantité de questions qu’elles se posaient, etc. Puis, par souci d’amélioration du blog, ‘Tantine Metisse’ est passé à ‘Frisettes et compagnie’ sur overblog, et maintenant sur wordpress.

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Kanga

Si il y a bien un point que j’ai personnellement su retenir grâce à tous ces échanges sur la toile, grâce à Youtube, les pages sur Facebook, les blogs, etc, c’est que le naturel est loin d’être figé. Aucune règle ne définit un cheveu naturel par excellence. Nous sommes des milliards sur la Terre et la génétique étant une science loin d’être simple, le fait est que la nature est riche de 1001 textures, 1001 couleurs, 1001 longueurs et j’en passe. Le point commun à mon avis, entre toutes ces naturelles, reste le simple fait de ne pas ou ne plus se défriser les cheveux. Pour ce qui est des soins, des routines, des produits, nous les essayons toutes comme nous pouvons en ayant à l’esprit de répondre aux besoins propres de nos cheveux.

Il m’arrive donc parfois, comme je suis très curieuse et passionnée par ce sujet là, de discuter, d’échanger, avec bon nombres de femmes qui ont la même texture de cheveux que moi, qui aussi en ont une autre, qui peut être moins frisée ou beaucoup plus frisée, bouclée ou crépue ; sachant que j’ai les cheveux naturellement frisés et que la différence étant pour moi une richesse, j’aime à comparer mes habitudes et gestes capillaires à ceux d’autres, et pourquoi pas, piquer 2/3 astuces qui peut-être pourraient également me convenir.

Et parfois, en échangeant avec une naturelle aux cheveux crépus par exemple, le ‘oui mais toi c’est différent…’ a tendance à revenir.

Je le conçois, mes cheveux sont ‘différents’. Ils sont frisés, les tiens sont crépus, on ne va pas faire semblant, ils sont bel et bien ‘différents’. Mais ma sœur qui a également les cheveux frisés, a des cheveux différents des miens. Pour 10 touffes naturellement crépues à titre d’exemple, il peut exister des différences de texture, de densité, d’épaisseur du cheveu, de porosité, etc, etc. Encore et toujours des différences, qui sont là pour nous mettre dans des cases ou nous enrichir?! ‘Oui mais toi c’est différent…’ mais je te rappelle que j’ai suivi les pas d’une naturelle 100% crépue alias Kanga pour apprendre à gérer ma touffe naturelle qui elle, est frisée. Cette différence ne m’a en rien découragée ou amenée à vouloir trouver systématiquement quelqu’un qui aurait les mêmes cheveux que moi. Au contraire, je me suis adaptée. J’ai suivi son parcours et ses conseils, essayé ses techniques, et je me suis adaptée. Cette différence m’a clairement permis d’apprendre à définir les réels besoins de ma chevelure. Elle m’a également appris à connaître le cheveu crépu pour satisfaire ma curiosité personnelle.

mimi
Frisettes and co, fin 2013

Bien sûr, je m’inspire de tout type de routines que je trouve sur internet pour apprendre à parfaire la mienne, que ce soit des routines destinées aux cheveux bouclés, frisés ou crépus. On en apprend tellement en regardant un peu partout, et lorsque quelque chose ne pas va à un moment donné lors de mes expériences, je suis en mesure d’essayer autre chose en étant avertie du possible résultat.

Cela m’amène également à aborder, dans le tas, le sujet de la texture ‘parfaite’, le ‘bon cheveu’, le ‘parfait cheveu’. Qu’est-ce que donc un ‘cheveu idéal’ si ce n’est un cheveu en bonne santé et brillant?! Certaines restent bloqués sur le mythique 3c mais laissez-moi vous dire que non, ce n’est pas l’idéal. J’ai les cheveux frisés, mais franchement, j’ai parfois envie d’un vrai twist-out comme sur celui qu’on peut obtenir sur un cheveu crépu de type 4b/4c, et non je ne l’ai pas! J’ai parfois envie d’avoir des bouclettes très serrées comme un 4a mais non, je dois pour cela attendre que l’hydratation de mes cheveux soit à son minimum (oui oui!)  pour pouvoir obtenir une touffe comme je le voudrai. J’aimerai pouvoir me démêler les cheveux aux doigts parce que ça les abîme moins, mais je n’y arrive pas ; pratiquement beaucoup d’amies ayant les cheveux crépus sont à l’aise avec le démêlage aux doigts, et moi non parce que mes doigts restent toujours coincés dans les boucles – et ce n’est pas faute d’avoir essayé plusieurs fois. Etc etc. En dépit de tout cela, j’aime mes cheveux. Ils ne représentent pas du tout l’idéal, de toute façon on n’est jamais satisfait de ce que l’on a, mais je les aime tels qu’ils sont! Je suis verte de jalousie lorsque vous faites vos twists (lol) et dans ces cas-là, oui le cheveu idéal pour moi est celui qui peut se laisser aller à quelques twists de temps à autre et qui est dense à souhait! Parfois l’idéal revient au cheveu ondulé, qui laisse voir une bonne partie de sa longueur et qui ne connait que vaguement ce qu’est le shrinkage.

Source : Internet
Source : Internet

Je pourrai continuer à vous donner des exemples encore et encore, sur des phrases et des phrases. Tout ça pour dire qu’il faut arrêter de penser qu’il existe un idéal de cheveu. Il n’existe pas d’idéal de cheveu, ou même de peau ou de beauté, si ce n’est celui dont vous êtes déjà l’heureuse propriétaire.

Nous sommes certes différentes de part nos attributs capillaires entre autres, et ces différences doivent, selon moi, nous aider à nous instruire et nous enrichir. Aimez vos cheveux tels qu’ils sont, appréciez ceux des autres, mais ne vous sentez aucunement défavorisés par Mère Nature si vos cheveux vous semblent ‘différents’, c’est peut-être cette différence qui fera que d’autres porteront sur vous un regard curieux et admirateur. Bon nombre de naturelles de mon entourage sont ravies de ce qu’elles ont comme chevelure, et honnêtement, ça fait plaisir à voir : elles n’en sont que plus belles!

Merci de m’avoir lue!
N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous pensez du cheveu ‘idéal’, pour partager votre amour de votre propre cheveu ou si vous avez du mal à accepter le fait que votre texture puisse être une texture ‘parfaite’ pour vous.

Je vous embrasse et à très vite!!!

~ Much love, Mimi ~